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Mon exutoire ou le journal d'un expat' dans une entreprise japonaise
28 octobre 2013

Jour 13

Depuis la semaine dernière, je n'arrive plus vraiment dès 9 heures au bureau. Par exemple, aujourd'hui, il était presque 9 heures 20 lorsque j'ai pointé. Je ne suis pas arrivé en retard puisqu'il est mentionné sur mon contrat de travail que je dois commencer à travailler à 9 heures 30. De ce fait, quand je suis arrivé, l'aspirateur était déjà passé, les poubelles étaient en train d'être vidées, et les toilettes désinfectées. Il ne restait donc qu'à faire la vaisselle: la tache ménagère matinale la plus facile! Personne ne m’a fait de remarque jusqu’à aujourd’hui, donc je pense que je continuerai à arriver après 9 heures 15. Et puis comme je démissionne dans moins d'un mois, je m'en fiche un peu.

Aujourd’hui, on m’a demandé de faire un plan marketing digital pour l’international, chose que je sais faire, et que surtout, j’aime faire! J'étais donc plutôt ravi. Je me suis dit que j'allais enfin mettre en route mon cerveau et mettre à profit les connaissances et compétences que j'ai acquises pendant mes cinq années d'études supérieures. J'avais beaucoup d'idées. Je me suis donc mis à la tâche : plan, rédaction de bullet points en anglais, traduction en japonais, création d’un Powerpoint. Je me suis appliqué. Mais ne sachant ce que je devais faire une fois mon plan Marketing digital terminé, j'ai encore une fois essayé de ne pas travailler trop vite, de peur qu'on me reproche ma productivité. Enfin, n'allez pas croire que je suis enfin heureux dans cette entreprise, c’est loin d’être le cas. Je rêve jour et nuit du moment où je leur dirai que c'est fini. D’ailleurs, peut-être que je ne leur dirai rien, et que je partirai simplement du jour au lendemain, sans notice, comme l’ont déjà fait plusieurs de leurs employés avant moi. Il faut que la direction de cette entreprise comprenne enfin qu’un employé heureux est un employé productif.

Je ne vous ai pas raconté, mais depuis que je tousse, c’est-à-dire depuis que j’ai travaillé toute une nuit les pieds mouillés, on m'a demandé de porter un masque au bureau. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce masque blanc ressemble à ceux portés dans les hôpitaux. Ce n’est vraiment pas très agréable à porter. Ça donne chaud au niveau de la bouche et du nez, et ça a tendance à faire hyper ventiler, surtout lorsqu'on a le nez un peu pris comme moi. Le seul avantage de ce masque est que personne ne vous voit lorsque vous baillez. Dès que je l'enlève, et me remets à tousser (même dans un mouchoir), ma très chère collègue de droite me rappelle que le masque doit être porté pour ne pas transmettre ses microbes à ses collègues. En effet, imaginez que je contamine tous mes collègues, ces derniers ne pourront alors plus se rendre au travail dû a une fièvre atroce ou à je ne sais quoi, et l'entreprise ferait finalement faillite... Aujourd'hui, la directrice m'a dit en japonais que si elle tombait malade à cause de moi, elle se mettrait en colère... Une menace? Une tentative d'intimidation? Avec elle, je peux m'attendre à tout.

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Mon exutoire ou le journal d'un expat' dans une entreprise japonaise
  • C'est le 9 octobre 2013 que j'ai intégré l'entreprise japonaise de mode "GLAMOUROUS" implantée à Tokyo. J'occupe le poste d'International sales Assistant. C'est également lors de cette même journée que j'ai décidé de tenir mon premier blog...
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