Jour 26

Aujourd’hui, nous sommes le vendredi 15 novembre. Je ne suis pas allé au travail. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons. Comme vous le savez, j’ai décidé de démissionner le 26 novembre, soit le lendemain de mon jour de paie. En effet, pour vous rafraîchir la mémoire, le 25, je vais être payé pour les jours que j’aurais travaillés du 15 octobre au 14 novembre. Ainsi, je ne verrai jamais la couleur de mon salaire pour les jours que je vais travailler du 15 au 25 novembre, c’est pourquoi j’ai décidé de m’autoriser quelques days off, dont aujourd’hui. Bien sûr, je retournerai travailler lundi, autrement ce serait trop bizarre. Je ne suis pas allé travailler aujourd’hui également parce que j’avais un pré-entretien de planifié avec une organisation internationale. Cette dernière dispose en effet de 24 branches dans le monde, dont une à Tokyo. Pour le moment, je garde le nom de cette entité pour moi. L’entretien s’est apparemment bien passé puisqu’on me propose un vrai face à face d’environ deux heures avec le Directeur et d’autres Responsables la semaine prochaine. Je risque donc de tomber encore malade, peut-être mercredi après-midi, je n’ai pas encore décidé ! En effet, je suis un peu obligé de mentir à mon entreprise actuelle. Je ne peux pas leur dire que je ne vais pas au travail dans le but de passer des entretiens d’embauche, car tout ce que je veux en ce moment c’est trouver un autre emploi, pour ne plus voir leur sale tête ! Je ne pense pas qu’ils apprécieraient. De ce fait, je leur dis simplement que je suis un peu malade, et que je préfère rester chez moi. Ce n’est pas pour autant qu’ils apprécient. Ce matin, j’ai envoyé un email pour leur informer de mon absence, et m’excuser. Sans rentrer dans les détails, je leur ai dit que je ne me sentais pas très bien aujourd’hui. La Responsable Relations Publiques et Presse m’a alors rapidement envoyé par email une réponse interminable dans laquelle je pouvais ressentir sa colère. Elle m’a expliqué que je pouvais venir travailler même en étant malade, et qu’il suffisait que je porte un masque. Elle m’a dit que certains de mes collègues étaient malades, et que pourtant ils avaient pris la peine de venir au bureau, par solidarité, mais aussi parce qu’il y avait beaucoup de travail. Elle pense que ce foutu masque blanc est la solution à tout vraiment! Je suis sûr que si je lui avais dit que j'avais une diarrhée aigüe et incontrôlable, elle m'aurait quand même demandé de mettre un masque ! Et puis, je ne suis pas comme mes collègues. Si eux veulent déjeuner un sandwich devant leur écran d’ordinateur, qu’ils le fassent ! S’ils veulent aller au travail alors qu’ils ont la crève, juste pour être bien vus de leurs supérieurs, qu’ils le fassent aussi ! Et puis faut arrêter de dire des bêtises. J’ai passé ma semaine à remplir des tableaux Excel, et comme par hasard le vendredi ils ont absolument besoin de moi. C’est du grand n’importe quoi ! J’ai hâte de leur annoncer mon départ. Je sens que ce sera très folklorique !