Jour 27
Aujourd'hui, je suis vraiment allé au travail à reculons. Plus les jours passent, et moins j'ai envie de me retrouver au troisième étage de cette entreprise japonaise. Dès que j'arrive dans la rue où se situe GLAMOUROUS, j'ai l'impression qu'une boule se forme au niveau de mon ventre.
Comme je l'avais prévu, la Responsable Relations Publiques et Presse m'a bombardé de questions dès mon arrivée: ça va mieux? Tu avais quoi? Tu avais un rhume? La grippe? Tu as pris des médicaments? Tu es allé à l'hôpital? ...
Je me sens agressé verbalement à chaque fois qu'elle me questionne. Elle veut tout savoir, ce qui est pénible. J'ai décidé cette fois de ne répondre que par oui ou non, ou de faire des réponses très courtes. D'ailleurs, elle a compris que je n'avais pas envie de parler de ce que j'avais vendredi dernier, puisqu'elle n'a pas répondu pourquoi à chacune de mes réponses, ce qu'elle fait habituellement. Mais pourquoi tu n'as pas pris de médicaments? Mais pourquoi tu n'es pas allé à l’hôpital? Mais pourquoi tu es malade? Mais pourquoi tu ne viens pas au travail avec un masque blanc quand tu as 42 de fièvre? Quelle ânesse!
En parlant d'elle, vers 10 heures, elle me demande si je suis prêt à faire la présentation de ma sélection de points de vente devant la Directrice, tout à l’heure. Vous ne serez pas surpris de savoir que personne ne m'avait mis au courant de cette présentation. Elle me dit de vérifier mon agenda. Je lui réponds que si elle n'accepte pas la demande de partage d'agenda que j'ai envoyée il y a plusieurs jours, je ne peux pas recevoir les notifications de réunion sur mon propre agenda. Elle s'est sentie bête pendant un moment, mais cela n'empêche que j'ai quand même du préparer une présentation orale en japonais en moins de 30 minutes. Je la déteste!
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