Jour 29 et 30

J’ai pris un peu de retard dans la rédaction de mes articles, et je m’excuse auprès de mes lecteurs fidèles qui n’en peuvent plus d’attendre ! Je vais donc écrire un article dans lequel je vous parlerai aussi bien de ma journée du jeudi que celle du vendredi. J’ai en effet été assez pris ces dernières soirées avec entre autres choses une présentation de carrières au Japon à laquelle j’ai assisté, mon entretien dans cette organisation internationale et un évènement networking.

Enfin bon, vous vous demandez certainement comment s’est passé mon entretien d’embauche dans cette organisation internationale ? Pour commencer, l’entretien a débuté avec 45 minutes de retard, et n’a finalement durer que 40 minutes au lieu des quelques heures initialement prévues. Après l’entretien, en quittant cette tour de bureaux du quartier de Shibuya, je savais déjà que la réponse serait négative. Je suis donc allé fêter cet échec en tête-à-tête avec moi-même dans un restaurant / bar de mon quartier dans lequel je me suis offert une flute de Champagne. Le jour suivant mon entretien, soit vendredi, j’ai reçu un email de la personne en charge du recrutement interne au sein de cette organisation internationale confirmant mon pressentiment de la veille. Je n’ai pas convaincu lors de l’entretien. Ils recherchaient une personne « aggressive and hungry », ce que je ne suis pas vraiment. Nevermind, je vais continuer mes recherches d’emploi, et je finirai bien par trouver un job qui me correspond!

Au moment où j’écris cet article, nous sommes samedi 23 novembre. Il ne me reste donc qu’une seule journée entière de travail : lundi 25 novembre. Ce jour-là, je recevrai mon salaire, et je leur expliquerai que je ne viendrai pas travailler pendant un certain temps. Je vais leur expliquer que je dois rentrer en France pour des raisons personnelles, mais que je continuerai à travailler pour eux à distance. Bien entendu, ce n’est pas certain qu’ils acceptent ma proposition. S’ils acceptent, tant mieux. Je trouverais cela plaisant de travailler pour eux à distance. D’ailleurs, vu que mes seuls outils de travail sont un ordinateur connecté à Internet et mon cerveau, je peux travailler n’importe où. Il est vrai qu’ils ne pourront pas vérifier combien de temps je travaille par jour. Cependant, le plus important ce n’est pas de savoir si je travaille bien 40 heures ou plus par semaine, mais que le travail qu’on me donne à faire soit bien fait et dans des temps impartis. S’ils n’acceptent pas ma proposition, tant pis, je rentrerai quand même en France pour une période indéterminée.

Vous vous posez peut-être la question suivante : Mais pourquoi il ne leur dit pas qu’il veut tout simplement démissionner ? Je vais vous répondre. Il se trouve que je suis de plus en plus intégré dans l’entreprise. Mes supérieurs apprécient aussi mon efficacité, ma rapidité d’exécution, et la qualité de mon travail. La Responsable Relations Publiques et Presse me l’a dit de vive voix cette semaine, et je l’ai moi-même ressenti dans la manière dont mes supérieurs me parlent. Je ne veux donc pas leur dire directement que je démissionne, car ils ne comprendraient tout simplement pas pourquoi. Aussi, ce n’est pas quelque chose que l’on fait vraiment au Japon. On m’a expliqué qu’il valait mieux leur mentir sur les raisons de mon départ en m’inventant une maladie quelconque, que de leur dire la vérité, surtout si cette dernière peut créer un conflit, dernière chose que je souhaite actuellement. S’ils n’acceptent pas ma proposition de travailler à distance, ce n’est pas grave. J’essayerai dans tous les cas de laisser une bonne image de moi, une bonne image de la France.