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Mon exutoire ou le journal d'un expat' dans une entreprise japonaise
23 octobre 2013

Jour 10

Il ne s’est rien passé de spécial au travail aujourd’hui. Je suis resté toute la journée planté comme une asperge derrière mes bocaux de bonbons à sourire et saluer les invités. Cependant, rassurez-vous, en 10 heures 30 de travail, il y a forcément quelque chose à raconter, et cette fois-ci, je remercie mes collègues d’être une réelle source d’inspiration.

Planté derrière mes bocaux de bonbons, j’ai passé ma journée à observer les gens, visiteurs et collègues, de la tête au pied. Mon attention s’est portée sur la tenue vestimentaire de mes chers co-workers. Il est vrai, qu’au Japon, et particulièrement à Tokyo, on peut se permettre toutes les folies imaginables en matière de mode, sans pour autant se faire dévisager du regard. Cependant, aujourd’hui, j’ai eu le droit à vrai défilé d’horreurs vestimentaires. Il est vrai qu’on approche d’Halloween, mais quand même, il ne faut pas exagérer, surtout lorsqu’on est l’ambassadeur d’une marque de mode. Des chaussettes dentelées à froufrou portées avec des talons de trois malheureux centimètres, en passant par l’assemblage inadapté d’un pantacourt kaki avec des Richelieu vernies, j’ai été servi en mauvais goût. L’Oscar de la tenue la plus laide, je l’ai attribué à mon collègue masculin de 28 ans. La description de sa tenue d’aujourd’hui, la voici : des compensées d’au moins 6 centimètres, d’un bleu électrique, et avec sur le devant l’Union Jack, portées avec des chaussettes noires et blanches, l’une à rayure et l’autre à jacquard, ainsi qu’un large bas à mi-chemin entre le pantacourt, le sarouel  et le pyjama. Je ne me rappelle plus du haut tellement le bas attirait mon attention. Bien que John Galliano ait dit qu’il fallait mieux avoir du mauvais goût que pas de goût du tout, il ne faut pas, je pense, prendre cela pour paroles d’Evangile ! J’aurais tellement voulu prendre des photos ! Peut-être demain. Sait-on jamais quelles surprises visuelles mes collègues vont m’offrir !

Plus tard dans la journée, la Directrice, accompagnée de clients importants, est venue au stand de bonbons. Comme avec les autres visiteurs, je salue et souris bêtement. C’est alors que commence mon grand show. Ma Directrice me demande de dire quelque chose en français. Je m’exécute en sortant un simple « bonjour, comment allez-vous ? ». Elle explique ensuite aux clients que je peux parler plusieurs langues. N’en revenant pas, mes spectateurs sortent un « Ehhhhhhhhhhhhhh » de leur profond intérieur, ce qui me décroche un sourire. Ma directrice me demande alors de dire quelque chose en espagnol. Je sors alors sans hésiter, et en roulant parfaitement les R : « Mi nivel de español no es tan bueno como mi nivel de inglés, pero puedo hablar español ». Elle finit par me demander de dire quelque chose en grec. Un peu surpris par cette dernière requête linguistique, je dis tout de même ceci : « Θέλω ένα φραπέ μέτριο με γάλα, και μια πίτα και πατάτες παρακαλώ » (Selo ena frape metrio me gala, que mia pita que patates parakalo). A ce moment-là, je suis heureux que personne ne comprenne ce que je dis, puisque je viens de commander un frappé avec un peu de sucre, du lait, une pita et des frites ! J’avais en effet appris cette dernière phrase par cœur afin de pouvoir commander quelque chose à manger dans les restaurants lorsque je vivais en Grèce. Une pointe de nostalgie pour achever cet article, le sourire aux lèvres !

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Mon exutoire ou le journal d'un expat' dans une entreprise japonaise
  • C'est le 9 octobre 2013 que j'ai intégré l'entreprise japonaise de mode "GLAMOUROUS" implantée à Tokyo. J'occupe le poste d'International sales Assistant. C'est également lors de cette même journée que j'ai décidé de tenir mon premier blog...
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